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Titre : Ce que nous réserve l’avenir ?
Auteur :
ylg
Fandom : Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque)
Table et prompt : o9#o7, on ne sait jamais
Personnages : Hyōga, Yacov
Rating : PG
Disclaimer : Kurumada Masami
Notes : à situer après la fin de l'arc Hadès ; ne prend pas en compte le film Tenkai
***
Pour le présent, tout semble réglé. Pour ce qui est de l’avenir, Shiryū annonce qu’en rentrant à Rozan, il y emmène Kiki et lui servira de maître. Avant que Saori ne proteste, il affirme que pour lui, telle est la vie normale qu’il souhaite : pour perpétuer le cycle de l'enseignement de leurs valeurs, en souvenir de son maître. Enseigner, ça n’est pas se battre, que diable !
Voilà quoi ouvre pour Hyōga de nouvelles interrogations : parmi les arguments pour qu’il retourne en Sibérie, il y a là-bas Yacov qui l’admirait assez pour peut-être vouloir suivre ses traces.
Dans le doute de ce que l’avenir leur réserve à tous, former de nouveaux futurs Saints ne sera pas du luxe. À cette époque, ils ont vaincu – peut-être de manière définitive – leurs deux ennemis majeurs. Que cela en dissuade d’autres de les attaquer ou au contraire les motive à chercher une vengeance ; qu’ils disparaissent pour de bon ou reviennent encore dans deux ou trois siècles, personne ne sait. Mieux vaut rester paré à toute éventualité et perpétuer la tradition du Sanctuaire, ses valeurs, ses connaissances et ses techniques et pour cela tous ceux qui pourront aider seront les bienvenus.
Le jeune Yacov n’est peut-être pas le meilleur candidat qui soit, toutefois.
Dans les arguments contre commencer à l’entraîner en revanche ; l’enfant est déjà presque trop vieux pour cela, et en même temps tellement jeune : sa famille n’accepterait jamais. Le Sanctuaire préfère d’habitude ramasser des orphelins sans attache.
Si on venait à lui soumettre l’idée il accepterait pourtant – en fait, il suffit juste que Hyōga fraîchement de retour en Sibérie réapparaisse devant lui pour que Yacov la propose lui-même. Il jure que son Grand-père n’essaiera même pas de le dissuader. Que rien ne le rendrait plus heureux. Qu’il s’appliquera dur.
Il n’a peut-être pas de disposition particulière niveau cosmos mais c’est vrai qu’il montre du potentiel question personnalité et endurance ; mais est-ce que ça suffira, saura-t-il le développer ?
Il répète qu’il ne le saura pas s’il n’essaie pas.
Ça serait difficile de dissuader Yacov. Il a toujours admiré Hyōga et maintenant qu’il revient encore endurci, mûri par de trop longs combats et porteur de la triste nouvelle de la disparition définitive de son maître, il se pare maintenant d’un prestige nouveau… d’un prestige de maître lui-même : il faut bien que quelqu’un remplisse cette fonction, maintenant !
« Prends-moi comme élève, » réclame donc le jeune garçon, sûr de lui.
Tout ce que peut lui opposer Hyōga dans l'immédiat c'est que lui-même ne se sent pas vraiment l’étoffe d’un maître.
« Mais moi je n’ai pas envie d’être un professeur ! Je ne suis pas sûr d’avoir été un bon élève, alors… »
Peine perdue, Yacov ne l'entend pas de cette oreille :
« Mais justement : si jamais j’ai du mal tu comprendras ? »
Sans doute. Et encore une fois, ils ne le sauront pas s'il ne tente pas au moins l'expérience ?
Mais ça ne s'arrête pas là non plus. Prendre un élève en charge, ça n'est pas juste faire de son mieux pour lui faire partager un savoir. C'est, pour lui-même, s'investir beaucoup, y compris émotionnellement : plus qu'il ne se sent vraiment prêt à le faire.
« Si je fais de toi un guerrier un jour tu partiras au combat. On a beau espérer que non... Tu te battras, seras blessé sans doute, mourras peut-être. Et ça je ne veux pas. Ça sera ma responsabilité ! Je ne peux pas envoyer ainsi au feu un enfant innocent que j’ai vu grandir, que j'aurai formé moi-même – si je ne l'ai pas assez bien fait... ma faute s'il lui arrivait malheur ? »
Hyōga n'a pas besoin que Yacov lui rétorque,
« Mais d’autres le feront. Même si ce n'est pas moi il y en aura quand même ; »
il y pense déjà lui-même. Et il sait qu'il n'arrivera pas à trouver à y répondre de façon définitive.
Parce que je ne les connais pas ça m’est égal… ça n'est pas bon de penser ainsi. Un Saint d'Athéna est censé penser à protéger le monde entier, connu et inconnu.
Yacov quand à lui préfère penser de manière positive :
« Et peut-être que je serai tellement fort qu’il ne m’arrivera jamais rien de mal !
- Tu peux toujours espérer.
- Oui. Je peux. C’est là la base de tout. »
Hyōga regarde Yacov d'un oeil nouveau : depuis quand cet enfant est-il si... raisonnable ? Ou, au contraire, tellement plein d'illusions qui se superposent à une candeur dangereuse ?
Mais enfin, il a raison :
Prendre des paris sur l’avenir, c’est ainsi que l’on vit ; des risques ou des chances, mais ne pas simplement attendre, apathiquement, que les choses arrivent et aviser.
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Fandom : Saint Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque)
Table et prompt : o9#o7, on ne sait jamais
Personnages : Hyōga, Yacov
Rating : PG
Disclaimer : Kurumada Masami
Notes : à situer après la fin de l'arc Hadès ; ne prend pas en compte le film Tenkai
Pour le présent, tout semble réglé. Pour ce qui est de l’avenir, Shiryū annonce qu’en rentrant à Rozan, il y emmène Kiki et lui servira de maître. Avant que Saori ne proteste, il affirme que pour lui, telle est la vie normale qu’il souhaite : pour perpétuer le cycle de l'enseignement de leurs valeurs, en souvenir de son maître. Enseigner, ça n’est pas se battre, que diable !
Voilà quoi ouvre pour Hyōga de nouvelles interrogations : parmi les arguments pour qu’il retourne en Sibérie, il y a là-bas Yacov qui l’admirait assez pour peut-être vouloir suivre ses traces.
Dans le doute de ce que l’avenir leur réserve à tous, former de nouveaux futurs Saints ne sera pas du luxe. À cette époque, ils ont vaincu – peut-être de manière définitive – leurs deux ennemis majeurs. Que cela en dissuade d’autres de les attaquer ou au contraire les motive à chercher une vengeance ; qu’ils disparaissent pour de bon ou reviennent encore dans deux ou trois siècles, personne ne sait. Mieux vaut rester paré à toute éventualité et perpétuer la tradition du Sanctuaire, ses valeurs, ses connaissances et ses techniques et pour cela tous ceux qui pourront aider seront les bienvenus.
Le jeune Yacov n’est peut-être pas le meilleur candidat qui soit, toutefois.
Dans les arguments contre commencer à l’entraîner en revanche ; l’enfant est déjà presque trop vieux pour cela, et en même temps tellement jeune : sa famille n’accepterait jamais. Le Sanctuaire préfère d’habitude ramasser des orphelins sans attache.
Si on venait à lui soumettre l’idée il accepterait pourtant – en fait, il suffit juste que Hyōga fraîchement de retour en Sibérie réapparaisse devant lui pour que Yacov la propose lui-même. Il jure que son Grand-père n’essaiera même pas de le dissuader. Que rien ne le rendrait plus heureux. Qu’il s’appliquera dur.
Il n’a peut-être pas de disposition particulière niveau cosmos mais c’est vrai qu’il montre du potentiel question personnalité et endurance ; mais est-ce que ça suffira, saura-t-il le développer ?
Il répète qu’il ne le saura pas s’il n’essaie pas.
Ça serait difficile de dissuader Yacov. Il a toujours admiré Hyōga et maintenant qu’il revient encore endurci, mûri par de trop longs combats et porteur de la triste nouvelle de la disparition définitive de son maître, il se pare maintenant d’un prestige nouveau… d’un prestige de maître lui-même : il faut bien que quelqu’un remplisse cette fonction, maintenant !
« Prends-moi comme élève, » réclame donc le jeune garçon, sûr de lui.
Tout ce que peut lui opposer Hyōga dans l'immédiat c'est que lui-même ne se sent pas vraiment l’étoffe d’un maître.
« Mais moi je n’ai pas envie d’être un professeur ! Je ne suis pas sûr d’avoir été un bon élève, alors… »
Peine perdue, Yacov ne l'entend pas de cette oreille :
« Mais justement : si jamais j’ai du mal tu comprendras ? »
Sans doute. Et encore une fois, ils ne le sauront pas s'il ne tente pas au moins l'expérience ?
Mais ça ne s'arrête pas là non plus. Prendre un élève en charge, ça n'est pas juste faire de son mieux pour lui faire partager un savoir. C'est, pour lui-même, s'investir beaucoup, y compris émotionnellement : plus qu'il ne se sent vraiment prêt à le faire.
« Si je fais de toi un guerrier un jour tu partiras au combat. On a beau espérer que non... Tu te battras, seras blessé sans doute, mourras peut-être. Et ça je ne veux pas. Ça sera ma responsabilité ! Je ne peux pas envoyer ainsi au feu un enfant innocent que j’ai vu grandir, que j'aurai formé moi-même – si je ne l'ai pas assez bien fait... ma faute s'il lui arrivait malheur ? »
Hyōga n'a pas besoin que Yacov lui rétorque,
« Mais d’autres le feront. Même si ce n'est pas moi il y en aura quand même ; »
il y pense déjà lui-même. Et il sait qu'il n'arrivera pas à trouver à y répondre de façon définitive.
Parce que je ne les connais pas ça m’est égal… ça n'est pas bon de penser ainsi. Un Saint d'Athéna est censé penser à protéger le monde entier, connu et inconnu.
Yacov quand à lui préfère penser de manière positive :
« Et peut-être que je serai tellement fort qu’il ne m’arrivera jamais rien de mal !
- Tu peux toujours espérer.
- Oui. Je peux. C’est là la base de tout. »
Hyōga regarde Yacov d'un oeil nouveau : depuis quand cet enfant est-il si... raisonnable ? Ou, au contraire, tellement plein d'illusions qui se superposent à une candeur dangereuse ?
Mais enfin, il a raison :
Prendre des paris sur l’avenir, c’est ainsi que l’on vit ; des risques ou des chances, mais ne pas simplement attendre, apathiquement, que les choses arrivent et aviser.