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Titre: Les douceurs de la vie
Auteur/Artiste: malurette
Fandom: The Eagle of the Ninth (L’aigle de la 9ème Légion)
Table et prompt: 02:02 confiseries
Personnages/Pairing: Marcus Aquila & Esca Mc Cunoval
Rating: PG
Disclaimer: Rosemary Sutcliff
Marcus et Esca se sont rencontrés sur un regard échangé au travers d’une arêne. Autour d’eux, la mort et l’injustice pesaient. La violence entache ce souvenir, et, de façon incongrue, Marcus l’associe également… à des douceurs dont il se passe volontiers. Tous ces gens qui viennent se pavaner, vêtus à la dernière mode (ou en tout cas ce qu’ils croient l’être) et qui réclament du sang en se délectant de sucreries, des bonbons collants à Rome et des pâtisseries au miel ici, Marcus les a pris en horreur, et avec eux leurs divertissements.
Il apprécie toujours une belle démonstration de force et de tactique, mais ne supporte plus les combats à mort, les sacrifices insensés d’hommes et de bêtes pour le simple plaisir d’autres hommes, hors du service des temples. Et les confiseries engorgées par les coupables, symptôme de leur manque d’humanité, le dégoûtent encore plus : comment peut-on ainsi associer les deux ?
Sa première rencontre avec Esca a aussi été la première avec Cottia. Elle n’avait pas encore de nom pour lui, ni même d’apparence en dehors de ses grands yeux dorés révoltés, mais cette première vision lui a donné un premier aperçu fidèle de leurs personnalités à tous les deux. Le guerrier trop fier pour mendier de la pitié qui le choisissait comme témoin de sa résignation, et la jeune fille dégoûtée par les massacres iniques qui le voulait comme allié dans sa révolte… Elle préfigurait déjà leurs relations futures. Les voilà réunis, trois êtres en marge de la société, à affirmer leur différence à ne prendre ici et maintenant aucun plaisir dans le meurtre.
Cottia se veut libre, elle se prétend adulte, détachée des jeux des enfants et indifférente à ceux des « autres » adultes ; ça n’est pas elle qu’on apprivoisera avec des gâteaux au miel. Esca en tant qu’esclave n’y a en théorie pas droit ; il en tombe parfois dans leur menu mais comme il n’est pas totalement l’un d’entre eux non plus Sasstica lui en refile seulement par hasard, pas par faveur. Comme Marcus, Esca n’y tient de toute pas plus que ça : pour lui la liberté a un autre goût que le sucre.
D’autant que pour Esca, les sucreries accompagnant les réjouissances du mariage de son ami avec la jeune Cottia n’ont aucun goût particulier. Il n’y trouve pas d’amertume, mais pas de plaisir non plus.
Le début de vie commune à tous les quatre, avec Loupiot et sans plus personne d’autre, se fait dans une simple maison en torchis sans grand confort, sans rien de superflu malgré les cadeaux de mariage et d’installation plus ou moins généreux des familles et des vagues amis. Leur table reçoit la chasse d’Esca, les fruits du jardin et du potager, des baies de cueillette sauvage, parfois un peu de douceur, mais pas de confiseries, pas les fameux gâteaux au miel de Sasstica – qui croirait que ça finirait par un jour leur manquer !
Marcus se promet d’installer des ruches : les abeilles bénéfieceront à leur jardin et le miel permettre de conserver leurs fruits pour l’hiver, confits ou séchés. Il se donne le temps d’interroger Esca sur les coutumes de son peuple, ses spécialités, à quoi ressemble pour lui le goût de la maison, et attention à ce qu’il ne réponde pas juste « n’importe où avec Marcus et sans chaîne » comme pourrait le faire Cottia dans sa naïveté !
Esca s’ouvre peu à peu, dévoile des nuances de son passé et aide à se faire accepter de leurs nouveaux voisins. Il cause quelques dissensions dans leur ménage quand il décide d’assister parfois aux combats de chiens ou de coqs du village voisin, parce qu’ils lui étaient familiers autrefois. Ils ne sont épicés que de la sueur de l’excitation ou de la peur, il n’y pas d’empiffrement autour comme ceux des gladiateurs romains, mais depuis qu’il élève Loupiot, Marcus s’en méfie, et Cottia les rejette en bloc comme trop sanglant.
Cottia d’ailleurs rejette beaucoup de choses et quand Marcus tente de la calmer en disant qu’il la comprend mais qu’elle n’a plus besoin de cracher tant de venin, elle répond encore plus vertement. Elle objecte aux tentatives d’apaisement et à se faire appeler « douceur », « sucrée », « colombe ». Ça non ! Elle est piquante, pointue, mordante, et, oui, elle cache un cœur plus tendre que seuls Marcus et par extension Esca peuvent connaître et elle ne va pas les faire mentir en public, mais elle veut que ça reste un secret entre eux. Puisque de tout façon Marcus l’épouse non pour sa douceur mais pour sa vivacité, parce qu’elle est si différente des jeunes filles romaines qu’il a vaguement connues avant de s’engager, bien trop tièdes… la belle de Clusium n’est qu’une chanson. Elle est sa petite sauvage et c’est ainsi que devraient rester les choses !
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glyfic]
Auteur/Artiste: malurette
Fandom: The Eagle of the Ninth (L’aigle de la 9ème Légion)
Table et prompt: 02:02 confiseries
Personnages/Pairing: Marcus Aquila & Esca Mc Cunoval
Rating: PG
Disclaimer: Rosemary Sutcliff
Marcus et Esca se sont rencontrés sur un regard échangé au travers d’une arêne. Autour d’eux, la mort et l’injustice pesaient. La violence entache ce souvenir, et, de façon incongrue, Marcus l’associe également… à des douceurs dont il se passe volontiers. Tous ces gens qui viennent se pavaner, vêtus à la dernière mode (ou en tout cas ce qu’ils croient l’être) et qui réclament du sang en se délectant de sucreries, des bonbons collants à Rome et des pâtisseries au miel ici, Marcus les a pris en horreur, et avec eux leurs divertissements.
Il apprécie toujours une belle démonstration de force et de tactique, mais ne supporte plus les combats à mort, les sacrifices insensés d’hommes et de bêtes pour le simple plaisir d’autres hommes, hors du service des temples. Et les confiseries engorgées par les coupables, symptôme de leur manque d’humanité, le dégoûtent encore plus : comment peut-on ainsi associer les deux ?
Sa première rencontre avec Esca a aussi été la première avec Cottia. Elle n’avait pas encore de nom pour lui, ni même d’apparence en dehors de ses grands yeux dorés révoltés, mais cette première vision lui a donné un premier aperçu fidèle de leurs personnalités à tous les deux. Le guerrier trop fier pour mendier de la pitié qui le choisissait comme témoin de sa résignation, et la jeune fille dégoûtée par les massacres iniques qui le voulait comme allié dans sa révolte… Elle préfigurait déjà leurs relations futures. Les voilà réunis, trois êtres en marge de la société, à affirmer leur différence à ne prendre ici et maintenant aucun plaisir dans le meurtre.
Cottia se veut libre, elle se prétend adulte, détachée des jeux des enfants et indifférente à ceux des « autres » adultes ; ça n’est pas elle qu’on apprivoisera avec des gâteaux au miel. Esca en tant qu’esclave n’y a en théorie pas droit ; il en tombe parfois dans leur menu mais comme il n’est pas totalement l’un d’entre eux non plus Sasstica lui en refile seulement par hasard, pas par faveur. Comme Marcus, Esca n’y tient de toute pas plus que ça : pour lui la liberté a un autre goût que le sucre.
D’autant que pour Esca, les sucreries accompagnant les réjouissances du mariage de son ami avec la jeune Cottia n’ont aucun goût particulier. Il n’y trouve pas d’amertume, mais pas de plaisir non plus.
Le début de vie commune à tous les quatre, avec Loupiot et sans plus personne d’autre, se fait dans une simple maison en torchis sans grand confort, sans rien de superflu malgré les cadeaux de mariage et d’installation plus ou moins généreux des familles et des vagues amis. Leur table reçoit la chasse d’Esca, les fruits du jardin et du potager, des baies de cueillette sauvage, parfois un peu de douceur, mais pas de confiseries, pas les fameux gâteaux au miel de Sasstica – qui croirait que ça finirait par un jour leur manquer !
Marcus se promet d’installer des ruches : les abeilles bénéfieceront à leur jardin et le miel permettre de conserver leurs fruits pour l’hiver, confits ou séchés. Il se donne le temps d’interroger Esca sur les coutumes de son peuple, ses spécialités, à quoi ressemble pour lui le goût de la maison, et attention à ce qu’il ne réponde pas juste « n’importe où avec Marcus et sans chaîne » comme pourrait le faire Cottia dans sa naïveté !
Esca s’ouvre peu à peu, dévoile des nuances de son passé et aide à se faire accepter de leurs nouveaux voisins. Il cause quelques dissensions dans leur ménage quand il décide d’assister parfois aux combats de chiens ou de coqs du village voisin, parce qu’ils lui étaient familiers autrefois. Ils ne sont épicés que de la sueur de l’excitation ou de la peur, il n’y pas d’empiffrement autour comme ceux des gladiateurs romains, mais depuis qu’il élève Loupiot, Marcus s’en méfie, et Cottia les rejette en bloc comme trop sanglant.
Cottia d’ailleurs rejette beaucoup de choses et quand Marcus tente de la calmer en disant qu’il la comprend mais qu’elle n’a plus besoin de cracher tant de venin, elle répond encore plus vertement. Elle objecte aux tentatives d’apaisement et à se faire appeler « douceur », « sucrée », « colombe ». Ça non ! Elle est piquante, pointue, mordante, et, oui, elle cache un cœur plus tendre que seuls Marcus et par extension Esca peuvent connaître et elle ne va pas les faire mentir en public, mais elle veut que ça reste un secret entre eux. Puisque de tout façon Marcus l’épouse non pour sa douceur mais pour sa vivacité, parce qu’elle est si différente des jeunes filles romaines qu’il a vaguement connues avant de s’engager, bien trop tièdes… la belle de Clusium n’est qu’une chanson. Elle est sa petite sauvage et c’est ainsi que devraient rester les choses !
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